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Le village de Fours

Le village de Fours en Vexin réside dans une dépression ceinte de buttes boisées. Un ru, dit la rivière Saint-Blaise, naît au bois de la Folie pour rejoindre Fours.

Le nom de Fours, forz 1233, furni 1247, est une évocation des fours à chaux ou à pain qui servaient également à la cuisson des pots et des tuiles.  

Le village est dominé par un château du XIXème siècle flanqué de quatre tours carrées aux angles.  

Au centre du village, se trouve l’ancien manoir seigneurial protégé par un imposant châtelet d’entrée du XIVème siècle.  

 

L'église Saint-Trinité Saint Sauveur

 

Si elle appartenait au doyenné de Baudemont, son patronage relevait du prieur de Sausseuse par don en 1218 de Robert du Bois, fils de Gireaulme du Bois (d’où vient Bois-Jérôme), petit-fils d’Ansérède de Fours, dit aussi de Vernon. La seigneurie relevait de la châtellenie de Vernon.

Dès la deuxième moitié du Ier siècle, la “bonne nouvelle” (en grec: “euanggelion”) chrétienne du salut, de la résurrection et de la venue du Royaume de Dieu, avait en effet atteint la région.

Saint Nicaise, Saint Quirin et Saint Scubicule y furent les premiers apôtres du Vexin normand. Originaires de Grèce, ils avaient été envoyés dans les Gaules par Saint Clément.  
 

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L’église de Fours est dédiée à la Sainte Trinité. Le principe de la Trinité affirme qu’il y a un seul Dieu, une seule essence divine, en trois personnes : le Père, le Fils et l’Esprit Saint, avec égalité de divinité entre les trois personnes. C’est un Dieu au sein duquel l’amour circule, la paix se donne, la plénitude  se vit et la bonté se partage.

Jusqu’au christianisme, la notion de personne ne concernait que les personnes d’importance. A partir du christianisme, tout homme, toute femme, tout enfant ont droit à la même considération, à "l'éminente dignité de la personne’".    

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Son architecture                          

 

Désaffectée après la Révolution, l’église, vendue le 12 juillet 1813, était alors fort délabrée. Les murailles du choeur, ainsi que celle des croisillons, s’étaient effondrées dans les dernières années du XVIIIème siècle.

En 1807, le clocher situé à l’ouest (présence de la tourelle qui y menait) est tombé. A la Restauration, la propriétaire, Mme de la Vallière, consentit à rendre aux habitants de Fours leur église.

 

L’abbé Julien, curé de Fontenay, fit restaurer le choeur qui fut sensiblement raccourci et construire, en 1822, un clocher carré en charpente surmonté d’une courte flèche octogonale sur le croisillon nord.

La nef et ses deux bas côtés, recouverts d’une voûte en bois, sont séparés par trois arcades ogivales reposant sur les colonnes et appartiennent à une construction du début du XIVème siècle.

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Un magnifique porche en bois sculpté datant de la Renaissance, et comportant nageurs, monstres, motifs floraux ainsi que le portrait de profil de la donatrice et du donateur en habits François Ier, précède la porte sud de l’église. Il est classé monument historique depuis le 29 octobre 1971.

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Dans la nef, se trouvent les dalles tumulaires, de la famille seigneuriale de Fours: celles de Guillaume Ier de Fours (mort en 1496), de Huque de Boucart, son épouse (morte en 1519), et d’un de leurs fils, Guillaume II de Fours (mort en 1524), époux de Marguerite de Cantiers qui lui survécut, oeuvres du tombier parisien Bastien Bernard.

 

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Ses dalles tumulaires

Selon Lionel Dumarche, ces trois personnes figurent, également, sur le vitrail de la troisième chapelle du bas-côté sud de la Collégiale Saint Gervais Saint Protais de Gisors.

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Contre la colonne, est posée la bannière de la “Confrérie de Charité de Fours”, datant de la seconde moitié du XIXème siècle, portant à son dos les initiales “S.S.” qui pourraient correspondre au Saint Sauveur de la dédicace de l’église.

 

Ces charités aidaient les pauvres, visitaient les malades, infirmes et mourants, et inhumaient les victimes des épidémies de peste et, dignement, ceux qui n’en avaient pas les moyens.

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Au fond de l’église, se trouvent les fonts baptismaux en pierre du XVIème siècle, dont le sommet de cuve est peint, et la cuve divisée en deux parties, pour les deux eaux du baptême.  

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A l’extérieur de l’église, sur la droite du monument aux morts, se trouve, enchâssée dans le mur, la pierre tombale de Marie(Marc)-Antoine-Eléonor de Chavançon, mousquetaire du roi Louis XV, mort le 20 janvier 1728.

 

Il était le fils de Nicolas Daniel, et le petit-fils de Claude Daniel, premier du nom, qui devint seigneur de Fours, le Chesnay-Haguet et le Plix-Aubin à Ecos, par acquisition, avant 1667.

(Sources : Patrick Olivier. Denis Lepla. Ulysse Louis. Confluence avec les Amis des Monuments et Sites de l’Eure, Septembre 1997. Dictionnaire des communes: Département de l’Eure, Charpillon & Caresme, Res Universis, Paris 1992, Edition initiale 1879. Les noms des communes et anciennes paroisses de l’Eure, François de Beaurepaire, A. et J. Picard, Paris, 1981. Noms de lieux de Normandie, René Le Pelley, Bonneton, Paris, 1999. La seigneurie en Haute Normandie XIIème-XVème siècles: l’exemple de la Seigneurie de Bois-Jérôme, Lionel Dumarche, Université de Paris IV Sorbonne, 1992.)

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